16.1.07

Vacuité


Je repense souvent à l'Amérique Latine. Mes photos du Chili sont ratées. Elles n'expriment rien. Un mois seul au Chili... Au milieu du désert... Je n'étais pas dans le coup. Pourquoi parler du Chili, maintenant? Quatre ans, déjà... Je n'ai pas pu, voulu, osé prendre le poste de police perdu au milieu de rien à 4000 m. Ils devaient bien s'emmerder ces trois policiers dans leur petite maison en bois, décorée de photos de beuverie et de camaraderie virile. Pour leur tenir compagnie, quelques chevaux, un chien et puis le balet incessant des camions qui allaient et venaient chercher un minerai quelconque. Au loin, sur une piste à l'autre bout du salar, on voyait le nuage de poussière soulevé à chaque passage. Le chef du poste habitait Santiago. Il présentait bien. Trop bien même. Pourquoi on l'avait envoyé là? Je ne parle pas assez bien espagnol, je n'ai rien pu lui demander. J'ai imaginé toutes sortes de choses. Après tout, c'était peut être juste par ambition, juste pour sauter un échelon plus rapidement.

12.1.07

Train à l'approche


D'abord quitter ton lit, essayer de ne pas faire de bruit, toujours une latte pour exploser le silence. Le froid qui te réveille d'un coup, oublier le corps chaud qui respire doucement. Sortir, quitter ta rue, le calme, pour rejoindre le métal et le béton. Surveiller l'écran, même pas le temps d'attraper un Libé, tu liras au dessus d'une épaule un gratuit. L'escalator, ne pas trop te mettre à l'avant, éviter les mauvaises rencontres. Courir juste ce qu'il faut. Le train grince en gare. Il y a du monde... C'est la bétaillère, celle où on a enlevé les banquettes. C'est vrai, on rentre plus de monde debout, qu'assis... Le gros de la foule descendra de toute façon avant toi. Tu surveilles on ne sait jamais, parfois tu flippes, ce type devant toi avec le sac à dos... Attentif ensemble... Surveillez votre porte-feuille... Ca rassure, non?

11.1.07

Les fantômes


Etrange banlieue... On réduit la banlieue à celle qui brûle les voitures, mais il y en a d'autres... L'avenir y est peut être plus rose, mais à peine. Je m'en suis enfui persuadé de ne jamais y revenir et puis soudain m'y revoilà. Je l'arpente oubliant ma rage d'alors, mon ennuie d'adolescent. Je la reconnais à peine, elle disparaît peu à peu sous les zones piétonières et les ravalements. Elle me terrifiait par moment, j'y imaginais sans peine des monstres sanguinaires cachés derrière les arbres. Je regardais sans bouger le néant qui m'attendais. On grandit, on oublie. Et puis un jour, j'y reviens poser mes valises. Je ne suis plus seul. Je pensais retrouver les fantômes de ces temps-là, je n'en vois aucun. Juste des nués d'enfants qui courent en tous sens. Je la redécouvre par l'insouciance de mon fils. Dans quelques mois, je descendrais les marches de l'ancienne mairie tenant le bras de mon Amour...

7.1.07

Elle a dit...

... oui. Peut être le prestige de l'uniforme? Même si ma carrière dans la gendarmerie n'a pas été très longue, le temps que mon uniforme soit trop petit, que je sois exempté de service militaire, que je passe à autre chose... Et puis ça défile comme dans une pub pour EDF avec musique des Strokes parce que quand même on écoute pas que de la merde, c'est con d'avoir des frissons devant une pub pour de l'électricité mais j'avais des circonstances atténuantes, elle passait en boucle alors qu'Elle venait de m'annoncer qu'on allait avoir un enfant... Je revivais tout à l'envers, Bossis et ses trop longues jambes devant Schumacher, Platoche et France-Brésil 86, mon poster de Balavoine trouvé dans TOP 50 magazine, mes nuits blanches devant le Super Bowl à rêver de Joe Montana et des 38 dernières secondes d'un match contre Denver, le lycée, ma petite banlieue que j'allais retrouver, les bouquins de Stephen King que je lisais à la lampe de poche jusqu'à m'endormir pétrifié de trouille, Nirvana évidemment, plein d'autres trucs pas très glorieux... Et puis Bébé a 18 mois, il y a eu France-Brésil 06, et plein d'autres trucs encore et puis là, Elle m'a dit oui... Waou...

3.1.07

Arrivée à l'heure


Un peu en retard, ce matin... J'avoue... Un détour photographique pour profiter de la pleine lune. Loupé... De gros nuages au moment de sortir. Je voulais prendre un portail surplombé de deux arbres immenses... Tant pis, ce sera pour une autre fois. Au détour d'une rue, je tombe sur un plan intéressant, je le réserve pour le Lubitel... Marrant, je suis passé par là en plein jour, il n'y avait rien, mais là, ça va le faire... Il faudra que je me charge d'un pied mais ça devrait être pas mal. Pour la lumière ce sera au pif, je n'ai pas pas de cellule... J'ai oublié de présenter mes voeux, je ne le fais jamais... Je suis désolé... Bonne nouvelle, j'ai franchi le cap des 1000 visites alors merci à vous de venir me rendre une petite visite, merci de rester parfois quelques minutes, merci aussi pour vos quelques commentaires... Bonne année à vous.