25.6.08

En dehors

Cette photo lui a bien plu. Enfin, presque... Il a trouvé que j'étais dedans. Etre dans une photo... Drôle de concept. La distance au sujet. Bien sûr, le lit est évocateur. Au loin, on aperçoit la coupole dorée de la synagogue de Berlin.

Celle là aussi à trouver un peu grâce à ses yeux. Une autre d'un panneau de basket sous la pluie et c'est tout... Trois photos sur trente... Ouf, le quota de 10% est atteint.

24.6.08

Analyse


Ca s'est fini comme ça. Mais avant il y a eu celle là.


Et puis juste avant celle là.


Je vous passe les autres... Bon, il faut que j'arrête mes conneries deux minutes. C'est du n'importe quoi... J'ai chargé mon 1n avec de la Tri-X, j'ai plein de Portra 400 VC dans le frigo pour donner à manger à Holga et promis, j'arrête ces bétises...

8.6.08

Entretien, CV, lettre de motivation, dossier de photos (une vingtaine)

Jeudi 17h30. Trouver les bonnes photos. Y'en a t'il? Je vois bien deux trois trucs. Mes séries, un peu bancal, mais elles parlent de ma photo, alors tant pis, on se jette à l'eau et on verra bien. Une série sur Rueil, une autre sur différents lieux de villégiatures, quelques photos sur les touristes, des portraits. Vingt photos... Il y en a déjà plus de trente... Tant pis. Parler de ce moment où je tiens mon appareil dans ma main. Où j'entoure ma main avec ma courroie, où je vise, où je déclenche, clac, parfois la rafale qui part. Ce moment où je m'agenouille face à un modèle où on attend le moment où il se détend. Une fraction de seconde... ouf... dans la boîte. Et puis l'autre lorsque le temps de pose est trop long, respiration qui s'arrête, muscle qui se contracte trop, on respire, on se relâche, les épaules se dénouent et clac. Se fondre dans le décor, habillé sombre, un fixe standard réglé à l'hyperfocale, cette vielle dame, je la suis, je la dépasse, clac, une groupe de goths qui vient vers moi, appareil à la poitrine, clac, clac, clac. Expliquer ce moment, et puis l'angoisse de la planche et du compte-fil. Merde, remerde... le film est transparent, quoi chercher là dedans, trop poussé... En sortant de la chambre noire, putain de grain, pourquoi cette 3200? Les photos que l'on retrouve quinze ans après, un type qui pique-nique au pied de la Sears Tower à Chicago, un bouquet de fleurs à Amsterdam, première respiration après sept mois de n'importe quoi. Et puis les photos que j'ai oublié de prendre. L'appareil à la main, impassible... L'émotion devant les Américains de Robert Frank, Travelog de Charles Harbutt, Correspondance New-Yorkaise de Depardon, une série de Plossu ou de Winogrand. Le malaise inspirant d'un Antoine d'Agata, d'une Diane Arbus, d'une Nan Goldin. Se dire qu'un jour... Non, pourquoi? Pour perdre le plaisir? Non, merci...

1.6.08

Dépression

Ca arrive parfois. Une dépression photographique mineure, mais je suis bien dedans. Quelles sont les symptomes? Des doutes de plus en nombreux, la certitude de ne plus rien exprimer, d'être vide. Tout à l'air de partir dans n'importe quelle direction, je n'arrive pas un tenir un sujet. Bref, il me faut un "déclenchement thérapeutique". En espérant qu'après, tout rentrera dans l'ordre. Je m'aperçois aussi que je n'ai même pas de scrupule à claquer 2650€ dans une formation en photo. Putain... un mois de salaire, 5 mois de nounou, 8 mois de crèche, 177 paquets de couche, 90 petites robes chez DPAM, 3300 petits pots de compote pomme coing "Agriculture Biologique", 27 dessous à offrir pour la St Valentin... Quel égoiste... Mais aussi 30 séances chez un psy...