
29.5.08
Trouble

27.5.08
Sincérité

Le relief, le bruit, l’odorat ne sont-ils pas inclus dans une bonne image ? (…)
(…) C’est là la qualité essentielle de la photographie : apprendre à voir, et montrer l’authenticité de ce qu’on ressent. (…)
(…) Il faut prendre son temps, en photographie, ne pas courir après modes ou tendances, mais réfléchir, REFLECHIR : donner au temps le temps de cette réflexion.
Quand je construit un livre, un ensemble, c’est le temps, le temps long, qui est la clé de voûte. Par exemple « The African Desert » publié 12 ans après sa fin, ou « le Voyage Mexicain » publié 13 ans plus tard.
C’est ainsi que les images se construisent ensemble, tout doucement. (…) "Bernard Plossu sur photographie.com
17.5.08
13.5.08
Ivresse

Ca fait deux ans que ce blog existe. J’ai eu 4000 visiteurs, moi y compris. Le plus part passe juste un clic et puis s’en vont, d’autres musardes un peu plus longtemps et merci à eux. Au début, j’avais une ambition, je voulais créer une histoire qui s’alimenterait de photos, produisant une espèce de roman illustré s’écrivant au jour le jour, puis j’ai voulu juste « poster » mes photos y adjoindre parfois un commentaire. Parfois, il s’est transformé en un journal intime puis en album photo etc… J’ai eu l’envie plus d’une fois de le supprimer, de dire adieu à la toile, à l’absence chronique de lecteur et de retour et puis finalement, je persévère.
J’aime bien l’idée de ces mots jetés comme une bouteille à la toile. De temps en temps je reçois des visiteurs de pays lointains, même si les voies du net sont parfois impénétrable et que derrière un visiteur d’Algérie se cache peut être mon voisin de pallier.
J’écris ici comme j’écrivais dans mon moleskine que je délaisse totalement. Le dernier entrée remonte à près d’un an. J’y écrivais une ébauche d’histoire, une de plus.
Je crois qu’il s’agissait d’une conversation entre un père et son fils. Pour le premier je devais m’inspirer de Depardon et pour le dernier, d’un fils en manque de reconnaissance.
Je pourrais retranscrire ce que j’avais écrit en pure perte une fois de plus, pour mon seul plaisir. Parce qu’il s’agit bien de ça, non ? Il ne m’arrive quasiment jamais de lire en entier un texte sur le net. Je l’avoue. Mais quelle photo pour l’illustrer ? C’est ça la difficulté de cet exercice, trouver la bonne accroche pour illustrer ou au moins attirer la lecture.
- Tu es content de toi ?
- Et toi ? Tu es content de moi,
- (…)
- Excuse-moi…
- Ce n’est rien… j’ai toujours été content de toi.
- (…)
- Elles sont tristes tes photos. Tu es triste ?
- Je l’ai été. Pendant longtemps je n’ai été que ça.
- Je suis désolé. On n’aime pas faire cela à son enfant. Avec ta mère on voulait vous épargner ça, on s’est trompé. Je suis désolé.
- Ce n’est pas grave. Tu aimes mes photos, vraiment ?
- Il y a des années je n’aurais pas dit la même chose. Les photographes sont seuls. On est seul derrière le viseur, la photo se révèle dans le noir ou sur ton ordinateur, tu n’es rarement là quand on voit tes photos dans la presse. Pourquoi insister et prendre le vide comme tu le fait ?
- J’ai peur des autres de leur regard, de leur jugement.
- Alors pourquoi l’exposer ? C’est pire, non ? Quand je revenais de reportage, un type regardait mes planches, en choisissait quelques unes, les vendaient, classaient les autres, point. Qui se foutait de moi, du mec qui avait pris les risques, qui sacrifiait sa vie de famille pour ça ? Toi, tu viens avec ton âme, tu prends le risque qu’on te dise qu’elle ne plaît pas, qu’elle ne soit pas le vent, qu’elle ne vaux rien…
- Tu as raison j’imagine… Dis-moi, tu as peur de mourir ?
- Maintenant oui… Depuis que je suis seul, oui. J’ai peur de n’être plus jamais heureux. De ne plus aimer, quoi de pire ? De ne plus respirer le parfum d’une peau…
- Tu aurais pu choisir autre chose ?
- Oui, peut-être. Mais j’ai eu peur de cette vie. La peur, la vraie. Sur un champ de bataille ce n’est pas la même peur. Surtout que je ne tenais pas une arme mais mes boitiers, j’avais peur de ne pas sortir la photo, j’étais spectateur, mon cerveau fonctionnait à plein tube. Tu entends les balles qui sifflent, tu sens la poudre, le claquement des fusil, pas celui d’Hollywood, le vrai, un claquement sec, puis le sifflement. Ton guide s’effondre devant toi. L’action. Tu doit réagir, repérer le bon angle et le bon abris. Mais cette autre peur… Un enfant… Une femme…
Mots perdus écrits le 10 septembre dernier.
J’aime bien l’idée de ces mots jetés comme une bouteille à la toile. De temps en temps je reçois des visiteurs de pays lointains, même si les voies du net sont parfois impénétrable et que derrière un visiteur d’Algérie se cache peut être mon voisin de pallier.
J’écris ici comme j’écrivais dans mon moleskine que je délaisse totalement. Le dernier entrée remonte à près d’un an. J’y écrivais une ébauche d’histoire, une de plus.
Je crois qu’il s’agissait d’une conversation entre un père et son fils. Pour le premier je devais m’inspirer de Depardon et pour le dernier, d’un fils en manque de reconnaissance.
Je pourrais retranscrire ce que j’avais écrit en pure perte une fois de plus, pour mon seul plaisir. Parce qu’il s’agit bien de ça, non ? Il ne m’arrive quasiment jamais de lire en entier un texte sur le net. Je l’avoue. Mais quelle photo pour l’illustrer ? C’est ça la difficulté de cet exercice, trouver la bonne accroche pour illustrer ou au moins attirer la lecture.
- Tu es content de toi ?
- Et toi ? Tu es content de moi,
- (…)
- Excuse-moi…
- Ce n’est rien… j’ai toujours été content de toi.
- (…)
- Elles sont tristes tes photos. Tu es triste ?
- Je l’ai été. Pendant longtemps je n’ai été que ça.
- Je suis désolé. On n’aime pas faire cela à son enfant. Avec ta mère on voulait vous épargner ça, on s’est trompé. Je suis désolé.
- Ce n’est pas grave. Tu aimes mes photos, vraiment ?
- Il y a des années je n’aurais pas dit la même chose. Les photographes sont seuls. On est seul derrière le viseur, la photo se révèle dans le noir ou sur ton ordinateur, tu n’es rarement là quand on voit tes photos dans la presse. Pourquoi insister et prendre le vide comme tu le fait ?
- J’ai peur des autres de leur regard, de leur jugement.
- Alors pourquoi l’exposer ? C’est pire, non ? Quand je revenais de reportage, un type regardait mes planches, en choisissait quelques unes, les vendaient, classaient les autres, point. Qui se foutait de moi, du mec qui avait pris les risques, qui sacrifiait sa vie de famille pour ça ? Toi, tu viens avec ton âme, tu prends le risque qu’on te dise qu’elle ne plaît pas, qu’elle ne soit pas le vent, qu’elle ne vaux rien…
- Tu as raison j’imagine… Dis-moi, tu as peur de mourir ?
- Maintenant oui… Depuis que je suis seul, oui. J’ai peur de n’être plus jamais heureux. De ne plus aimer, quoi de pire ? De ne plus respirer le parfum d’une peau…
- Tu aurais pu choisir autre chose ?
- Oui, peut-être. Mais j’ai eu peur de cette vie. La peur, la vraie. Sur un champ de bataille ce n’est pas la même peur. Surtout que je ne tenais pas une arme mais mes boitiers, j’avais peur de ne pas sortir la photo, j’étais spectateur, mon cerveau fonctionnait à plein tube. Tu entends les balles qui sifflent, tu sens la poudre, le claquement des fusil, pas celui d’Hollywood, le vrai, un claquement sec, puis le sifflement. Ton guide s’effondre devant toi. L’action. Tu doit réagir, repérer le bon angle et le bon abris. Mais cette autre peur… Un enfant… Une femme…
Mots perdus écrits le 10 septembre dernier.
Libellés :
famille,
les photos d'antoine,
pêle-mêle,
Rueil
11.5.08
Beauf

Plus loin encore, le match d'ouverture de la Coupe du Monde 78, dans une lointaine Buenos Aires, sur la télé noir et blanc avec pied incorporé très tendance années 70... Et puis les finales de la Coupe de France 82 et 83, victoire du PSG, embrassade de la pelouse pour Borelli, sombrero de Touré...
Et puis c'est surtout en 91 que tout commence, Tribune Auteuil, un PSG-Nîmes sans intérêt, doublé de Amara Simba (deux retournés... respect) et puis on peu dire que c'était parti jusqu'en 98, une demie-finale de Coupe du Monde entre la France et la Croatie... 800F (120€!!) la place, tirée au sort, une tribune entière d'invités, le dégoût pour le fric, le superficiel, l'impression d'être des pigeons...
Il y a eu des rémissions, en novembre 2001 et avril 2001, des PSG-Nantes, bornes d'une passade sans intérêt.
Et puis voilà, hier, retour au Parc. Rien n'a changé. Les tenues changent, les joueurs passent, mais tout reste tellement, pareil... Les odeurs de hot-dog, les frustrations, la colère, la libération du but, les chants de joie et puis les trois coups de sifflets finaux... La vie, rien de plus. J'attends avec impatience d'y emmener mon petit garçon, peut être de le convaincre aussi.
8.5.08
Matou
7.5.08
Fleur-bleue

5.5.08
Déchirure
4.5.08
La rivière

La porte

- Papa, on passe par cette porte?
- Tu veux passer par cette rue? Oui, comme tu veux...
- Non, je veux dire cette porte, là, ici, regarde.
- Oui, je vois bien, la grille, au fond, là-bas?
- Nan, là, le zarbre, il a une porte. Regarde, on dirait c'est une porte.
- Fait voir... Hum, oui, c'est vrai, ça ressemble à une porte.
- Tu crois que je peux entrer?
- Ca risque d'être difficile.
- Moi, je veux entrer. Tu crois qu'il y a une sorcière qui habite là. Moi, j'aime pas les sorcières.
- C'est probable, oui, c'est bien possible qu'une sorcière habite ici.
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