11.1.07

Les fantômes


Etrange banlieue... On réduit la banlieue à celle qui brûle les voitures, mais il y en a d'autres... L'avenir y est peut être plus rose, mais à peine. Je m'en suis enfui persuadé de ne jamais y revenir et puis soudain m'y revoilà. Je l'arpente oubliant ma rage d'alors, mon ennuie d'adolescent. Je la reconnais à peine, elle disparaît peu à peu sous les zones piétonières et les ravalements. Elle me terrifiait par moment, j'y imaginais sans peine des monstres sanguinaires cachés derrière les arbres. Je regardais sans bouger le néant qui m'attendais. On grandit, on oublie. Et puis un jour, j'y reviens poser mes valises. Je ne suis plus seul. Je pensais retrouver les fantômes de ces temps-là, je n'en vois aucun. Juste des nués d'enfants qui courent en tous sens. Je la redécouvre par l'insouciance de mon fils. Dans quelques mois, je descendrais les marches de l'ancienne mairie tenant le bras de mon Amour...

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